Ba Mama ya Mapa et Bana Mayi à Kinshasa : survie précaire et potentiel à réorganiser

Dans presque toutes les rues de Kinshasa, le spectacle des femmes revendeuses de pain s’observe chaque jour. Et dans tous les carrefours ainsi que toutes les grandes routes, des jeunes filles et garçons circulent avec des bassins et des paquets d’eau ou de jus à vendre. Le risque d’accident mortel, puisqu’ils courent vendre leurs produits aux passagers des bus et autres véhicules de fortune roulant qu’ils affrontent chaque jour, interpelle notre conscience d’actrice et animatrice du secteur socio-culturel. Voilà ce qui nous a poussé à apporter notre attention sur ces deux aspects de la vie socio-culturels à Kinshasa. Ces femmes revendeuses de pain s’élèvent souvent vers tôt le matin et continuent leur travail parfois jusqu’à 22h00. Est-ce une fatalité ou plutôt une situation dramatique certes mais que notre société peut corriger et réorienter toutes leurs énergies de travail de façon organisée et de manière durable ? Toutes ces questions et tant d’autres feront l’objet de notre article. Dans cette contribution, nous présentons une partie de nos enquêtes effectuées dans les communes de Ngaliema, Kitambo, Kasa-Vubu, Masina et Kimbaseke dans la Ville Province de Kinshasa. La contribution aura deux parties complémentaires, la première partie concerne les femmes revendeuses de Pain « BA MAMA YA MAPA » ; La deuxième se focalise sur les enfants qui travaillent malgré eux et qui survivent ou vivotent en vendant l’eau ou le jus. Le but est étant de mieux comprendre le fonctionnement de ce secteur dit informel par ses propres acteurs (femmes et enfants), avant de proposer de manière appropriée la façon de façon de canaliser et capitaliser les efforts mobilisés car au vu des voix qui s’élèvent à l’instar.

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