DECENTRALISATION FINANCIERE, VICTIME D’UNE GOUVERNANCE PERSONNALISEE EN R.D.C. : REGARD SUR L’EXECUTION DE BUDGET DE LA COMMUNE DE LEMBA, DANS LA VILLE DE KINSHASA.

Résumé

Au terme de cette étude, nous nous sommes donné la peine d’analyser le processus de la décentralisation dans son aspect financier dans la commune de Lemba. Nous nous sommes rendu compte à la lumière des données récoltées sur terrain que la décentralisation financière en république Démocratique du Congo en général et dans la commune de Lemba en particulier est victime d’une gouvernance personnalisée à cause de l’emprise autoritaire des provinces sur les communes de la ville-province de Kinshasa en général et de la commune de Lemba en particulier de telle sorte que, cette emprise maintien la commune dans une situation de précarité. Et, les communes étant dépourvues des ressources financières suffisantes profitent de cette emprise pour affecter les restes des ressources existantes aux frais de fonctionnement si bien que finalement les intérêts de la population ne sont pas assurés.

Ce comportement qualifié de self-service ou de prédation de la part des autorités provinciales et la mauvaise gouvernance de la part des autorités communales qui du reste ne font que subir le dictat de sa hiérarchie. Comme les congolais ne loupent pas les opportunités, les bourgmestres de communes de la ville-province de Kinshasa en général et celui de la commune de Lemba en particulier, profitent de cette emprise pour détourner le peu qui reste en se cachant derrière les frais de fonctionnement pour justifier leurs malversations financières. C’est comme si, la décentralisation est venue renforcer seulement le pouvoir des autorités locales. Parmi les causes de cette gouvernance personnalisée, nous avons cité, le faible taux d’exécution des dépenses d’investissement ou en capital, la confiscation de la rétrocession par les autorités provinciales, le manque d’élus locaux et l’incompétence de certains décideurs. 
 

Autres Détails

Marcel Pitshou MASALA MANGITUKA
Chef de Travaux, Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques,
Université de Kinshasa