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L’ETAT CONGOLAIS ET LA PROTECTION DU PERSONNEL HUMANITAIRE EN PERIODE DES CONFLITS ARMES

Par AKONKWA POLEPOLE Jean-Paul • Bibliothèque : Bibliothèque PubliqueSPA • Mémoire • 2023-04-28 • 245 vue(s)

CONCLUSION La République Démocratique du Congo étant un Etat fragile disposé d’un niveau élevé de risques de protection du personnel humanitaire. Les conflits actuels n’ont pour effet que d’aggraver ces risques sur la vie des personnes qui ont accepté d’apporter assistance aux autres. L’augmentation des crimes commis contre le personnel humanitaire est liée à l’augmentation croissante de la délinquance qui touche la quasi-totalité du pays. L’insécurité, la corruption, les tracasseries administratives et les faiblesses des infrastructures socioéconomiques restent les principaux défis à relever pour une bonne gestion des activités humanitaires dans le pays. Il se révèle également que la plupart des incidents de sécurité impliquant le personnel humanitaire ne sont pas documentés et poursuivis. Cela entraine des difficultés énormes pour suivre les dynamiques nouvelles. Cela est dit soit par peur d’être responsable de défaillances et des sanctions, soit par manque d’instruction y relative, soit encore parce qu’ils concernent que beaucoup plus que les nationaux. La protection du personnel humanitaire relève, au premier plan, de la responsabilité des Etats sur le territoire duquel s’accomplit l’action humanitaire, et éventuellement aux groupes armés non étatiques en cas de conflit armé, puis à l’Etat de nationalité de l’acteur humanitaire et finalement, à la communauté internationale dans son ensemble. A vrai dire, elle n’est pas seulement un discours juridique et centré sur les institutions. C’est une erreur de penser que seules les autorités de l’Etat, les groupes armés et organisations sont les uniques acteurs de la protection. Le personnel humanitaire est également l’acteur clé de sa propre protection . Pour cela, il doit avoir la capacité à l’organiser et à la réclamer pour lui-même. D’où, une protection plus obtenue s’inscrit dans la durée que celle apportée. En effet, le défi de la protection du personnel humanitaire n’est pas l’absence du droit, mais son application par les acteurs de la violence. L’Etat congolais qui n’arrive pas lui-même à appliquer avec efficacité les règles du Droit International Humanitaire et Droit International des Droits de l’Homme n’a pas aussi les moyens nécessaires pour les faires appliquer par les groupes armés aussi nombreux, fragmentés et disséminés sur la quasi-totalité de son territoire national. Les principaux challenges de la protection sont hautement pratiques : faire assumer les responsabilités et imposer une bonne conduite sur le terrain afin que toute personne puisse vivre en sécurité et dans la dignité. Le renforcement de l’environnement visant à créer et/ou à consolider l’environnement politique, économique, social, culturel, institutionnel et juridique favorable au plein respect des droits des travailleurs humanitaires et des individus reste le véritable défi. L’essence de l’action humanitaire est de « protéger la vie et la santé ainsi que de faire respecter la personne humaine ». De ce fait, il serait souhaitable d’intégrer les crimes délibérément commis contre le personnel humanitaire en République Démocratique du Congo dans la liste des infractions de violations du Droit International Humanitaire et Droit International des Droits de l’Homme punissables par justice pénale internationale.


Autres Détails

Mémoire présenté et défendu publiquement pour l’obtention du diplôme de licence en Relations Internationales
Dirigé par Prof .Dr. BAKENGA SHAFALI Pierre
Encadré par CT AKSANTI CIRIBUKA Dieu-Merci
ANNNEE ACADEMIQUE: 2019-2020


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