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La coopération entre ONG, Recherches Académiques et Media pour l’ancrage du développement au Congo

Par r Julie NDAYA TSHITEKU • Bibliothèque : REVUE M.E.S RIDSAutre Domaine • Article • 2023-05-07 • 112 vue(s)

En septembre 2000, la revue de l’Institut universitaire d’études sur le développement, les NOUVEAUX CAHIERS DE L’IUED, publiait un numéro qui avait comme thème: Sciences Sociales et Coopération en Afrique, les rendez-vous manqués. En partant des exemples pratiques très bien documentés, les 15 contributions rassemblées dans la revue étaient unanimes sur une chose: il y a un manque de collaboration entre les organisations de développement en Afrique sub-saharienne et le secteur des recherches en sociales. Une contribution, celle de Mahaman Tidjani Alou, engageait une analyse encore plus profonde sur ce sujet (57-67). L’auteur montrait qu’il y avait une immense production du savoir empirique qualitatif sur l’Afrique, mais ce savoir n’était pas mobilisé dans les programmes de développement. L’argument de Mahaman Tidjani, comme il apparait dans le titre de la revue est une lecture bien applicable au fonctionnement des secteurs de la recherche et des ONG en République démocratique du Congo. Dans ce pays, caractérisé depuis des décennies d’une part par ce qu’il importe d’appeler désormais l’ONGISATION de la société (Giovannoni et alii 2004 : 120) et d’autre part le foisonnement sans précèdent dans l’histoire du pays des institutions où les recherches notamment qualitatives sont faites par des autochtones congolais, des insiders, partageant la réalité étudiée, dans laquelle ils vivent, la collaboration entre les académiciens et les praticiens de terrain est marginale. Ceci, contrairement aux organismes de développement des sociétés dites modernes. Ils ont compris que pour la maitrise des questions qu’ils entendent résoudre, la connaissance du contexte culturel congolais est nécessaire. Ils utilisent à cette fin la production scientifique faite par des générations des chercheurs externes au Congo afin de définir leurs objectifs, d’élaborer des programmes pour enfin socialiser leurs partenaires congolais aux actions à entreprendre comme solutions aux problèmes de leur pays. Et même si les mentalités ont changé, dans l’idée qu’il ne peut plus être question d’exporter vers les pays dits pauvres des schémas d’intervention tout faits, fonctionnement qui a parfois créé des distorsions, l’élaboration des programmes pour le développement du Congo est basée sur les productions scientifiques plusieurs générations des chercheurs, appartenant à des institutions des recherches du nord de l’atlantique. Elles fournissent de l’expertise et le savoir sur le Congo dans des fora internationales, loin des lieux où la connaissance a été produite. Même si aujourd’hui, les chercheurs sont régulièrement invités à̀ prendre position dans les médias, il n’en r


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