Les leçons de la COVID-19 en RDC : une incertitude théâtralisée?

Conclusion La présente réflexion a concerné les leçons anthropologiques de la COVID-19. Et il s’est agi concrètement de répondre si son avènement pouvait être compté comme une incertitude de trop. Pour ce faire, nous avons laissé s’exprimer la population constituée des intellectuels, les vendeurs ambulants ainsi que les chefs des ménages. Un tel exercice a eu pour bénéfice d’écouter l’autre dans sa singularité. Comme on peut en convenir, l’incertitude devient bénéfique pour pousser vers le mieux-être, qui est et demeure un idéal. Donc, il appartient aux survivants de tirer des leçons majeures afin de mettre sur pied des systèmes dynamiques, qui survivent à leurs initiateurs, susceptibles d’amortir les effets des éventuelles pandémies du genre COVID-19. Sous d’autres cieux des rencontres sont convoquées, les reformes des systèmes de santé sont annoncées, des budgets sont réajustés suivant la dynamique de la pandémie. Cependant en RDC, des hésitations, des tâtonnements prennent encore les pas sur la convocation des débats dépassionnés devant réfléchir sur toutes les questions à inscrire au tableau des incertitudes nationales. Car décréter la transcendance de ce passé de la honte au moyen d’une amnésie provoquée, sans chercher à clarifier les zones d’ombres d’autrefois c’est tomber à plat ventre en chérissant follement l’allaitement et la prolongation de l’avènement du sevrage. Pourtant indispensable à la maturation de tout individu destiné à relever des grands défis de sa vie et participer à la résolution de ceux qui pèsent sur son pays. Dans l’entretemps, la confusion est de mise. Cette situation s’apparente au constat fait par FOUCAULT en ces termes : « Et comme il n’y a pas de canal retour, le cours se théâtralise. J’ai un rapport d’acteur ou d’acrobate avec les gens qui sont là. Et lorsque j’ai fini de parler, une sensation de solitude totale » (FOUCAULT, 2008, p. VIII). La métaphore distillée dans cette citation n’est pas l’opposé de la question que peut se poser la COVID-19 face à la réalité congolaise. Car en dépit de la stupeur, le changement durable des habitudes, la mort, etc. qu’il n’y ait pas un signal fort ou une résolution pour réellement me contrarier ou toute autre pandémie à l’avenir ! La COVID-19 est venue ajouter une corvée dans la vie des congolais en général et ceux des basses classes en particulier.

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