« Nzambe asepeli te » La Covid-19 et polarisation langagière à Kinshasa

Conclusion Les occasions quotidiennes qui participent à la profusion langagière dans une communauté donnée sont nombreuses. Du fait seulement de considérer l’accalmie qui caractérise l’après l’occurrence de l’inattendu, le rebondissement qui s’ensuit donne à voir la propension à la recherche de la vérité du pourquoi. Le vide ou le chaos apparent qui s’invite, se dissipe. Ainsi est-il de la survenue des calamités, aux premiers abords, instaure le tâtonnement dans le chef des victimes et de leurs proches ; et à force de vouloir comprendre les causes, la langue utilisée contribue à renforcer les mesures préventives susceptibles d’armer les locuteurs contre la situation indésirable. D’où la production des énigmes et boutades de toutes sortes. Ainsi que nous venons de le démontrer sommairement, toutes les calamités qui se sont déclarées tant en Afrique qu’en RDC, ont impacté indubitablement le quotidien des populations. La Covid-19, outre la peur et la psychose qu’elle a engendrées en si peu de temps, elle a encore alimenté des concepts qui enrichissent le parler kinois. Des concepts, qui, pour la plupart, alertent sur la précarité qui s’accentue au même rythme que la dégradation des conditions de vie de la population. Voilà une occasion que le législateur devait se saisir afin de règlementer un secteur vital de par son essence, mais aussi par rapport à son apport dans le combat qu’il doit livrer contre les brebis galeuses. Car si le maintien du nouveau rituel de l’accompagnement de ceux qui nous devancent, se déroule désormais dans un climat faste, limitant ainsi des palabres des dettes après l’enterrement ; c’est un indicateur fort de l’allègement du poids sur une population qui n’a que trop souffert

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