Résumé

En République Démocratique du Congo, une thérapie de choc à la chinoise s’impose. De nombreuses raisons sont avancées pour expliquer le processus de paupérisation de l’Etat, des entreprises et des ménages dans ce pays. Parmi elles, la non-industrialisation du pays, le manque d’électrification, le défaut d’infrastructures, l’accès inégal aux biens et services publics et surtout la corruption endémique, qu’évoque fréquemment le Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique. Mais un autre facteur, moins souvent mis en lumière, explique aussi en grande partie ce fléau du nouveau millénaire :La fuite des capitaux, réalisée au travers des incitations fiscales octroyées par l’Etat congolais, d’une part, et, d’autre part, par le recours aux prix de transfert. A notre avis d’économiste du développement, la fuite des capitaux dans les secteurs miniers, de télécommunication, la fraude fiscale et le blanchissement des capitaux sont les plus graves maux qui valent au pays de figurer encore au bas de la liste des pays à faible développement humain : « 15 milliards de dollars américains, c’est à cette somme qu’on estime les pertes annuelles de la RDC en termes de grande corruption ». A tout prendre, cette présentation se passe de conclusion. Elle n’est d’ailleurs jamais finie puisqu’il s’agit d’un récit des faits vécus, d’une histoire inédite, fruit d’une narration ayant pour objet de limiter les nocivités et d’éviter, au Congo-Kinshasa, l’irréparable. 

Autres Détails

Léopold PONGO OSOMBA W’OMATETE,
Doctorant et Chef de Travaux, Faculté des
Sciences Économiques et de Gestion
Université de Kinshasa.

Pratiques et Expériences de la Chine réduction de la pauvreté croissance économique couches défavorisées