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Rôle de la Société civil et de la barza intercommunautaire du Sud-Kivu dans la transformation des conflicts intercommunautaires: Cas des conflicts entre les babembe et les banyamulenge à Fizi

Par Kyalangalilwa Ngabile Bonheur • Bibliothèque : Bibliothèque PubliqueSociologie et Anthropologie • Mémoire • 2021-12-05 • 328 vue(s)

RESUME Les conflits intercommunautaires entre les Babembe et les Banyamulenge dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu ont été ancrés il y a des décennies dans le vécu quotidien de la population de cette zone, au cœur de cette zone s’enregistre des violences intercommunautaires atroces. C’est dans cette dynamique des conflits que la présente recherche vient répondre à une question centrale, celle de comprendre le rôle que jouent le Bureau de coordination de la société civile et la Barza intercommunautaire du Sud-Kivu dans la transformation de ces conflits intercommunautaires. Nous avons également cherché à savoir quels sont les acteurs indirects (invisibles) dans l’alimentation des conflits intercommunautaires à Fizi ?, et aux quelles limites se sont heurtées les stratégies (approches) de transformation des conflits précédentes dans la mise en œuvre et le suivi de leurs solutions ? Pour ce faire, nous avons eu à mobiliser un arsenal méthodologique développant une étude à la fois descriptive et analytique, recourant à une méthodologie mixte, à la fois qualitative et quantitative, qui a fait recours à des méthodes historique et comparative et les techniques d’analyse documentaire, d’entretien, d’enquête par questionnaire et de l’analyse du contenu. Les recherches empiriques ont conduit aux résultats suivants : (i) des facteurs comme la transhumance, l’identité, la revendication territoriale et la manipulation politique, parmi lesquels l’inacceptation mutuelle constitue un facteur important dans l’alimentation des conflits à Fizi avec un taux de 27.5%; (ii) Les résultats démontrent aussi que les acteurs comme : la diaspora, les leaders coutumiers et religieux, les dirigeants des pays voisins, les leaders politiques, etc., jouent également un grand rôle comme acteurs indirects dans la dynamique de ces conflits, avec une participation prédominante des leaders politiques comme principale classe d’acteurs indirects avec un taux de 60% à l’issue de nos enquêtes ; (iii) Il est également ressorti de notre recherche que la Barza intercommunautaire joue pour sa part, le rôle de lanceur d’alerte, de conciliateur, de prévention des conflits et de leur résurgence, au-delà du rôle de partie tierce et d’observateur. Pour sa part, le Bureau de coordination de la société civile joue directement (au-delà de son rôle joué indirectement à travers ses organisations membres : ADEPAE, APC et RIO) le rôle de coordination, de représentation, de lobbying et de plaidoyer ; (iv) Finalement, comme limites aux différentes approches précédemment développées en vue de la transformation de ces conflits à Fizi, l’on note ici : les limites liées à l’insécurité, aux finances, à la coordination de ces approches et de l’incohérence entre les solutions proposées et les problèmes constatés. Mots clés : Transformation des conflits, Conflits, Conflits intercommunautaires.


Autres Détails

Travail défendu en vue d'obtention du titre de Licencié en Sciences sociales/ Option Gestion des conflicts et médiation à l'université Catholique de Bukavu.
Directeur: Prof. Paul Kadundu
Codirectrice: Ass. Alliance Mango Kubota


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