Commerce international et accroissement de la pauvreté : leçon pour la RDC

Notre étude a porté sur la thématique suivante : « commerce inégal et accroissement de la pauvreté : leçon pour la RDC ». Comme nous l’avons souligné au chapitre quatrième, l’intérêt de mener une étude sur la relation commerce extérieur et pauvreté ressort de l’échec de vulgarisation des progrès de la division internationale du commerce. Les PED se sont posés des questions sur le fait que la mondialisation des échanges pourrait aggraver la pauvreté. C’est ainsi que nous voudrions contribuer à la résolution de ce problème pour notre pays, de manière efficace à travers ce mémoire, en s’attaquant aux causes et non aux conséquences.

La fermeture de la frontière de Kasumbalesa en particulier et des phénomènes vécus nous ont poussé à nous interroger sur la situation commerciale extérieure de la RDC avec ses partenaires et ses effets indirects sur les conditions de vie de la population. En effet, quatre questions ont constitué notre problématique :

• Est-ce que la RDC échange-t-elle avec le reste du monde ?

H1 : oui les rapports de la BCC prouvent que la RDC a des relations avec l’extérieur en matière du commerce, donc elle échange avec l’étranger. 

• Quelle est la nature des gains issus de cet échange ?

H2 : provisoirement, les gains issus de cet échange sont inégaux.

• Dans une situation d’une inégalité des gains d’échange, la RDC dépend-elle de l’étranger ou c’est le contraire ?

H3 : si la répartition des gains d’échange est inégale, la RDC étant un pays sous-développé dépend toujours de l’étranger surtout pour la satisfaction des besoins primaires qui constitue déjà un danger.

• Ce commerce améliore-t-il les conditions de vie des peuples congolais ?

H4 : ce type de commerce axé sur l’exportation des matières premières, comme l’ont souligné certains auteurs ; ne peut pas améliorer les conditions de vie mais au contraire il les aggrave.

Ces questions incarnent juste un seul problème, celui de savoir si le commerce effectué par la RDC avec ses différents partenaires contribue à l’accroissement de la pauvreté ou pas.

Pour vérifier ces hypothèses, une méthodologie s’est avérée utile pour collecter et analyser les différentes données. Certes, nous avons utilisé des méthodes et techniques comme : l’observation libre, la méthode historique et comparative, la méthode analytique et la technique documentaire. L’étude était limitée temporellement sur quatre ans soit de 2015 à 2018 et spatialement aux contours géographiques de la RDC.

Après analyses des exportations et importations de la RDC pendant cette période, il ressort que le commerce est inégal et engendre de ce fait l’accroissement de la pauvreté en RDC. Les raisons sont telles que :

• La RDC participe aux échanges mondiaux sans pour autant tirer profit de ses exportations. Car ces dernières sont concentrées sur les matières premières à valeur ajoutée faible ce qui rend les recettes d’exportations vulnérables aux chocs extérieurs.
• Pour satisfaire les besoins de base comme l’alimentation, le pays dépend en grande partie de l’étranger. La ville de Lubumbashi est un exemple pour compléter cela avec les importations de la farine.

Un pays, surtout un PED qui veut changer sa structure économique et sociale participe aux échanges internationaux avec l’objectif d’exporter les produits manufacturés et importer les équipements de production mais la réalité pour la RDC s’éloigne de cette logique.

Autres Détails

Travail défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en sciences économiques/économie de développement. Directeur : Prof Félix Kalaba Bin Sankwe