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CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DES ADOLESCENTES SUR L'HYGIÈNE MENSTRUELLE EN MILIEU SCOLAIRE DANS LA VILLE DE KISANGANI (CAS DE L'INSTITUT TOBONGISA)

Par NSALA LOKUMU HENOC • Bibliothèque : Bibliothèque PubliqueMedecine • TFC • 2023-04-08 • 385 vue(s)

RESUME Introduction Cette étude poursuit comme objectif d’évaluer la connaissance, la perception et les pratiques des adolescentes en matière de l’hygiène menstruelle en milieu scolaire dans la ville de Kisangani. Méthodologie Une étude transversale à visée descriptive était conduite, en milieu scolaire, auprès de 150 adolescentes sélectionnées par la technique d’échantillonnage en grappe, durant la période du 16 mai au 03 décembre 2022. Les statistiques avaient porté sur les proportions pour les variables en catégorie et la moyenne ± DS pour les variables quantitatives à distribution symétrique au seuil de 5%. Résultats La perception dominante des adolescentes sur les menstruations était la période d’écoulement du sang (27,3%) et la signification la plus représentée attribuée était « la capacité d’une femme à concevoir » (50,7%) et « devenir majeure » (48%). Les mères (60%) étaient les premières personnes à parler des menstruations aux adolescentes ; 80% des adolescentes étaient sensibilisées sur l’hygiène menstruelle dont les principaux canaux étaient l’école (40%) et la famille (36%) ; 31,3% maîtrisent bien leur cycle menstruel. L’âge moyen de ménache était de 12,8 ±1,08 ans, la psychose lors de ménarche était observée chez 70,3% des adolescentes dont l’impression d’être blessé était la raison principale (31,3%). 78,7% des adolescentes utilisaient les serviettes hygiéniques, les matériaux non hygiéniques les plus utilisés étaient le papier hygiénique (100%) dont l’élimination se faisait dans les toilettes (46%) et poubelles (33,3%). La pratique de l’hygiène de mains était plus observée après chaque change (84,7%) et avant de manger (84,0%). L’interruption fréquente des activités pendant les menstruations était signalée par 24% des adolescentes dont la douleur/l’indisposition (89%) était citée comme les principales raisons. Les interdits lors des menstruations étaient signalés par 77,3% de sujets dont les origines étaient les parents (81,9%). Conclusion L’attitude et la connaissance des adolescentes sur les menstruations et l’hygiène menstruelle étaient insuffisantes, la sensibilisation est faiblement réalisée, essentiellement par l’école et les mères, ce qui entretien la psychose lors de ménarche. Les pratiques des filles en période de menstruation sont défaillantes, les adolescentes recourent fréquemment à des garnitures non hygiéniques et les éliminent dans des toilettes et poubelles, l’hygiène de mains n’est pas respectée. Les tabous et croyances existent et interfèrent avec les bonnes attitudes et pratiques en période de menstruation. Les efforts doivent être fournis pour améliorer la qualité des infrastructures sanitaires scolaires, actualiser le cours de l’éducation à la vie aux réalités de l’hygiène menstruelle, de redynamiser les cadres de concertation des adolescentes et de restaurer le rôle éducateur aux mères pour les aspects liés à la gestion menstruelle. Mots clés : menstruation, connaissance, adolescente, pratique, Kisangani.


Autres Détails

Travail de fin de cycle
Déposé en vue de l'obtention de diplôme en santé publique.


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