FACTEURS DETERMINANT LA PROFANATION ET LA DEGRADATION DES FORETS SACREES DE LUKUMBE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Par Josée FONU ANAHANDO • Bibliothèque : REVUE M.E.S RIDS • Environnement • Article • 2023-05-20 • 89 vue(s)
Résumé
La partie sud-ouest du Territoire de Katako-Kombe en RD Congo possède des « forêts sacrées », protégées jusque-là par des lois coutumières et dont la protection par les lois forestières nationales s’avérait nécessaire. Leur accès est strictement interdit sans l’autorisation préalable des personnes initiées. Des forêts constituent la méthode traditionnelle de conservation de la biodiversité. Elles aident à protéger des écosystèmes ou les habitats particuliers et présentent ainsi des aspects positifs, susceptibles d’enrichir la politique nationale en la matière. Vu leur importance dans le domaine de la conservation, elles ont été, sur le plan international, recommandées dans tout processus d’aménagement forestier. Recommandées dans le projet de loi portant le code forestier en République Démocratique du Congo, les forêts sacrées » ont été prises en compte par la loi ayant sanctionné ce code forestier, en tant que forêts appartenant aux populations locales, ayant pour vocation la conservation et la protection, et pouvant être attribuées à ces populations à titre gratuit. Mais cette loi n’est pas respectée par l’état congolais. Car ces forêts exploitées par la population locale sont dégradées et menacées de disparition dans le secteur sous étude.
Pour les populations concernées de Lukumbe, les « forêts sacrées » représentent des valeurs culturelles et spirituelles. Ceci contribue à de fortes motivations pour conserver la biodiversité. Malheureusement les habitants les exploitent d’une manière illicite.
Afin d’arrêter ou de maitriser le taux actuel de perte de biodiversité, les « forêts sacrées » peuvent constituer un moyen pratique d’accomplir ce but. Il apparait donc nécessaire de respecter les croyances et pratiques traditionnelles incluant les « forêts sacrées », de multiplier les inventaires y relatifs pour évaluer leurs superficies, de développe de nouvelles combinaisons de méthodes traditionnelles et modernes de conservation, d’expliquer, par des campagnes d’information et de sensibilisation, les « forêts sacrées » dans leurs aspects positifs, d’impliquer les populations locales et autochtones et, enfin, d’attribuer, officiellement et à titre gratuit, les « forêts sacrées » aux populations locales pour qu’elles soient utilisées à des fins
Autres Détails
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