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LA ZONE DE LIBRE ECHANGE CONTINENTALE AFRICAINE (ZLECAF) : « Quel challenge pour l’économie de la R.D. Congo ?

Par Billy Paul BILOLO KABUEBUE • Bibliothèque : REVUE M.E.S RIDSEconomie • Article • 2023-05-09 • 104 vue(s)

Résumé Cette réflexion a pour objet d’examiner le challenge pour les pays africains engagés déjà dans le processus de libéralisation des échanges par l’entrée en vigueur de la ZLECAF. La ZLEC est un vieux projet. Selon les objectifs du Traité d'Abuja de 1991, le processus d'intégration de l'Afrique devait être achevé par la création de la Communauté économique africaine suivant une approche séquentielle en six étapes de 34 ans. Ce projet qui a été adopté dans l’enthousiasme le 21 mai 2018, est formellement entrée en vigueur le 30 mai 2019, après le dépôt de la 22ème ratification auprès de la Commission de l’Union africaine (UA). Cette ratification a permis d’atteindre le seuil minimal requis de l’accord pour déclencher l’entré en vigueur de la zone. Le lancement de la phase opérationnelle a eu lieu lors du sommet extraordinaire de l’UA le 7 juillet 2019 à Niamey. Il est vrai que la ZLECAF créera beaucoup d’opportunités pour l’Afrique. Pour emboîter pleinement ces opportunités créées par l’intégration régionale, il est nécessaire et indispensable d’élargir la base industrielle, d’assurer la sécurité alimentaire, de renforcer la collaboration intra-africaine, de libéraliser le commerce intraafricain, d’organiser le commerce transfrontalier informel. La ZLECAF est une opportunité et une chance pour ceux des pays africains qui se sont et minutieusement préparés au plan de la compétitivité -prix et de la compétitivité -coût. Par contre, elle continuera à être une menace et malchance pour ceux des pays africains qui traînent encore les pieds et qui n’ont pas affuté leurs armes pour se lancer résolument dans la quadruple bataille du commerce frontalier, sous régional, régional et international. Faisant partie de la deuxième catégorie des pays précités, la RDC doit entreprendre des réformes (diversification de l’économie, réforme fiscale, etc.) nécessaire pour que son implication dans la ZLECAF soit une réussite en commençant notamment par l’intégration au plan local, la restructuration et/ou la réhabilitation des infrastructures de base, etc. L’intégration au plan local est un préalable à l’intégration au plan régional et sous régional. Pour ce faire, la RDC a donc intérêt à solliciter un moratoire de 20 ans avant de rendre effective son implication dans la zone de libre –échange. Concernant le projet pont-route-rail sur le fleuve Congo, nous pensons que son érection sera préjudiciable pour la RDC dans la mesure où le pays perdra une large part des recettes de porte. Cette érection pourra remettre en cause les Ports de Boma et Matadi, pourvoyeurs des recettes pour le Trésor. Quant au projet de construction d’un port en eau profonde à Banana, nous ne relevons que les études réalisées à l’époque coloniale par Edmond Laplaet (1918) et Van Deuman (1925) ainsi que l’étude Kinshasa- Océan (KINOC, 1972) réalisée par l’Université de Liège, ont montré la possibilité de construire un port à Kinshasa plutôt qu’a Banana. Mais compte tenu de l’urgence et l’actualité, la construction du port à Banana, nous paraît le moindre mal pour éviter le problème de transbordement dont les marchandises en provenance de l’extérieur sont victimes.


Autres Détails

Billy Paul BILOLO KABUEBUE
Professeur d’Economie internationale
Cyprien MULUMBA TSHIENDA
Docteur en Sciences Economiques,
(Tous) Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
Université de Kinshasa


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