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les réserves de change : justification et sources(Travail Pratique)

Par Matondo Memba • Bibliothèque : Bibliothèque PubliqueEconomie • Article • 2021-11-24 • 171 vue(s)

La taille de la zone dollar, par exemple, est estimée par une méthode qui s’inspire de celle élaborée par Haldane et Hall (1991) et Frankel et Wei (1996). Kawai et Akiyama (1998) ainsi que Bénassy-Quéré et al. (2006) ont aussi appliqué cette méthode. Le poids de la zone dollar est calculé en deux étapes. Dans un premier temps, pour une monnaie donnée, on effectue une régression de la variation hebdomadaire, en pour cent, de son cours par rapport au dollar sur les variations hebdomadaires, en pour cent, des cours euro–dollar et yen–dollar. La pondération afférente à la zone dollar est obtenue en soustrayant du nombre 1 les coefficients de régression correspondants. Par exemple, pour la livre sterling, en 2013, le coefficient estimé pour la régression par rapport au cours euro–dollar est de 0,60 et celui pour la régression par rapport au cours yen–dollar est de 0,09. La pondération ainsi obtenue pour la livre sterling est donc égale à (1 – 0,60 – 0,09), soit 0,31. Pour le dollar de Hong-Kong, ces coefficients seraient nuls, et donc la pondération « zone dollar » égale à 1. Lors de la deuxième étape, qui fait intervenir toutes les monnaies de l’échantillon, la part de la zone dollar est calculée à l’aide de pondérations du PIB (en PPA). La pondération zone dollar de chacune des 39 économies (49 avant l’euro) est multipliée par le PIB respectif de chaque économie et ces produits sont ensuite additionnés au PIB des États-Unis. Cette somme est ensuite exprimée en tant que part du PIB total des 42 grandes économies analysées, dont les États-Unis, la zone euro et le Japon. Par cette analyse, on obtient des pondérations zone dollar de 1 pour Hong-Kong RAS et l’Arabie saoudite, et de zéro pour la Bulgarie. Quatre points méritent d’être soulevés : trois concernent la technique employée, et un les résultats. Tout d’abord, les grandes monnaies utilisées résultent d’un choix antérieur qui repose sur les résultats de l’enquête triennale concernant les trois devises les plus échangées . En deuxième lieu, concernant le choix de l’unité de compte, bon nombre d’analystes cherchent à éviter de se baser sur une grande monnaie et choisissent le DTS ou le franc suisse. Notre approche, qui repose sur le dollar, assigne une monnaie donnée à la zone dollar si ses fluctuations par rapport au dollar n’ont rien en commun avec celles de l’euro ou du yen. Toutefois, dans la mesure où ces coefficients sont correctement interprétés, les résultats ne dépendent pas du choix de l’unité de compte (Ma et McCauley (2011), tableau 1). De plus, en pratique, l’utilisation du DTS peut rendre plus difficile la collecte d’observations simultanées relatives aux trois devises, un point crucial sur le plan économétrique pour des fréquences plus élevées. Néanmoins, nous avons recalculé la zone dollar en procédant à une régression des variations hebdomadaires, en pour cent, des taux de change des différentes monnaies vis-à-vis du DTS par rapport aux variations des cours dollar–DTS, euro–DTS et yen–DTS. Hormis pour les cas extrêmes, les pondérations zone dollar ainsi obtenues ont tendance à être inférieures, mais la corrélation est de 0,85. Par conséquent, la précision de l’ajustement du graphique 2 obtenu avec ces nouvelles estimations relatives à la zone dollar n’est qu’un peu plus faible, avec un coefficient de détermination ajusté (R² ajusté) de 0,56 au lieu de 0,65.


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