Le constitutionnalisme à l’épreuve des changements anticonstitutionnels du pouvoir en Afrique noire francophone

CONCLUSION
Le labeur de longue haleine consacré à l’élaboration de ce mémoire a été ardu,
cependant le fruit de mes recherches m’a significativement aidée à peser le pour et le contre. Dans
un premier temps, il a fallu contextualiser les changements anticonstitutionnels du pouvoir
survenus en Afrique noire francophone et les répercussions de ces derniers sur le
Constitutionnalisme africain de la troisième vague et en extraire les effets ricochets. En effet, le
Constitutionnalisme est un courant qui professe la suprématie de la Constitution comme norme
supérieure dans l'ordonnancement Juridique interne d'un Etat , mais aussi dans les années quatre-
vingt-dix le Constitutionnalisme est considérée comme un moyen permettant de limiter le pouvoir
de gouvernants consistant dans la promotion , le respect et la protection des droits de l'homme .
La résurgence des coups d'États militaire enregistrer dans les Etats d'Afrique noire francophone à
l'instar du Burkina Faso , Mali , Guinée , et au Tchad viennent confirmer la difficulté pour
l'instauration d'une culture démocratique telle que aménagée aux débuts des années 1990 à travers
l'adoption des dispositions constitutionnelles limitatives du nombre et de la durée du mandat
présidentiel.
Malgré l'avènement du renouveau démocratique qualifié de Constitutionnalisme de
troisième vague qui a marqué une rupture avec l'autoritarisme , n'a pas été linaire dans tous les
Etats africains , du fait que certains acquis démocratique se sont consolidés dans un nombre réduit
d'États africains , alors que dans d'autres le rétropédalage y gagne du terrain au travers certaines
pratiques autoritaires s'illustrant notamment : dans les révisions Constitutionnelles
déconsolidantes , l'instrumentalisation et la politisation des services sociaux par les gouvernants ,
le clientélisme , le népotisme , tribalisme , et l'incompétence dans la gestion de l'insécurité
suscitant des changements anticonstitutionnels ou le bouleversement anticonstitutionnels du
pouvoir.
Nous restons optimiste quant à l'avenir du Constitutionnalisme africain, dans la mesure
où , la violation d'une disposition de la loi pénale n'est remet pas en cause l'existence de loi pénale ;
ainsi , il est possible de renforcer le Constitutionnalisme africain par l'adoption d'un certain
nombre des comportements responsables pour prévenir les changements anticonstitutionnels du
pouvoir. A cette allure, le Constitutionnalisme en Afrique noire francophone risque de se
retrouver dans la Genèse interminable, laissant presque totalement la place au Constitutionnalisme
de façade caractérisé par la banalisation des Constitutions.

Autres Détails

Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention
du titre de licencié en Droit
Par Fiston MWILAMBWE WA KAHUMBA
Directeur : prof Joseph KAZADI