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Le partenariat scientifique entre Centres de recherche : l’exemple de la Chaire de Dynamique Sociale et l’Institut Congolais de Recherche en Développement et Étude Stratégiques

Par François Mukoka Nsenda • Bibliothèque : REVUE M.E.S RIDSAutre Domaine • Article • 2023-05-17 • 165 vue(s)

Le présent texte, à la différence peut-être des autres contributions contenues dans ce Numéro Spécial de la Revue « Mouvements et Enjeux Sociaux », s’efforce d’évoquer et de scruter à titre de terminologie, diraient certains, une expérience scientifique rare sinon inédite au sein des Institutions et Centres de Recherche du pays, qu’ils soient privés ou publics.

Il s’agit, en l’occurrence, de l’important projet de partenariat conduit et réalisé en tandem par deux Centres de Recherche privés congolais, et cela durant trois ans, soit de 2013 à 2016. Ces Centres sont, d’une part, la Chaire de Dynamique Sociale (CDS), dirigé par le Professeur Sylvain Shomba Kinyamba et l’Institut Congolais de Recherche en Développement et Etudes Stratégiques (ICREDES), d’autre part, fondé et dirigé jusqu’il y a peu, par feu le Professeur Justin Kankwenda Mbaya.

A titre de rappel, qui dit partenariat entend l’accord et/ou l’engagement conclu entre deux ou plusieurs partenaires dans le but de mutualiser et donc de rentabiliser leurs activités.

Le projet dont question ici portait comme titre : « La nature et les acteurs de la pauvreté, de la violence et des discriminations dans les villes congolaises ». Son champ d’études ou de recherche concernait les deux villes congolaises de Kinshasa, la capitale du pays et de Mbuji-Mayi, l’une des villes et chef-lieu parmi les 26 provinces congolaises, située dans l’espace central du pays.

Tout à la fois commandité et financé par le Département International pour le Développement, basé au Royaume-Uni, ainsi que par le Centre de Recherche sur le Développement International d’Ottawa, au Canada, ledit projet se trouve être une expérience inédite en la matière, que ce soit au regard de sa nature, de sa durée de réalisation, de son intérêt ou de son importance thématique. 

Comme objectif essentiel poursuivi par le projet, il consistait à cerner ou à comprendre, dans ses divers contours, le triple processus de l’urbanisation, de la pauvreté et de la violence à travers les deux centres urbains. Kinshasa d’abord, réputé capitale du pays et en même temps le plus grand centre de rayonnement de l’ensemble de la vie nationale, à la fois politique, diplomatique, économique, commerciale, administrative, sécuritaire, scientifique et culturelle. Mais dont le noyau citadin demeure empreint d’un modèle d’urbanisation devenu aujourd’hui totalement dépassé et donc hasardeux ou anarchique, en raison de ce qu’on appelait jadis Zones annexes, lesquelles n’ont fait que s’étendre de part en part autour du noyau citadin proprement dit. Il était loin et bien loin qu’il n’en fût pas de même s’agissant de la ville de Mbuji-Mayi, dont l’extension plus qu’anarchique encore, a été favorisée dès les années 58-60, particulièrement, par diverses vagues de refoulement massifs des ressortissants Luba, en provenance des villes de Luluabourg (aujourd’hui Kananga) et de Lubumbashi (ex Élisabethville).

Toujours est-il que le choix de ces deux villes comme champs d’études ne relève pas du hasard. Il s’explique par le fait que les deux Centres urbains comportent certes quelques éléments de ressemblance, mais également et surtout de dissemblance, facteurs jugés utiles ou favorables dans la conduite d’une recherche à caractère comparatif comme celle-ci. 

 


Autres Détails

François Mukoka Nsenda
Professeur Émérite, Sciences Politiques et Administratives
Université de Kinshasa


CDS partenariat scientifique

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